André Losay, Stalag III B

André Losay est né en 1913 à Fécamp.

Comme tous les jeunes gens de cette génération, il fait l’objet de différents appels sous les drapeaux. Il fait son service militaire à Mézières au 91° RI d’avril 1934 à avril 1935.
En 1935, il est remobilisé quelques mois à Givet.

Il est ordonné prêtre le 29 juin 1938.
Fin aout 1939, il est mobilisé au 155° RI de forteresse sur la ligne Maginot (croix de guerre pour courage face au feu ennemi).
Il est fait prisonnier à Bru le 21 juin 1940 et transféré au Stalag III B à Furstenberg sur Oder.

Il y compose de nombreux chants, emprunts de nostalgie, de patriotisme et de foi.
Certains sont des blagues anti allemandes comme la chanson « les chameaux » où il est dit que « ce n’est pas agréable d’avoir des bosses su’l’ dos, les sameaux » doit être compris comme « c’est pas agréable d’avoir des Boches sur le dos, les salauds ». (A l’époque dire de quelqu’un « c’est un chameau » voulait dire « c’est un salaud »).

Le plus « célèbre » est « victoire, tu règneras « écrit en janvier 1941 sur une mélodie polonaise. Evidemment, pou un prêtre « victoire tu règneras » fait allusion à la victoire du Christ sur le péché… mais pour un soldat prisonnier de guerre français en stalag, ça peut aussi être compris autrement…

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Concert du 25 janvier 2024 à l’UNESCO

Ce 25 janvier, l’UNESCO a organisé dans son Siège à Paris, une journée de manifestations dans le cadre de la « journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’holocauste.

Les différents événements programmés se clôturaient par un concert dirigé par notre ami Francesco Lotoro, président de l’ILMC et président du conseil d’orientation de notre association Mémoire musicale des camps.

Angelo de Leonardis, baryton
Anna Maria Stella Pansini, soprano

Ont été joué par l’orchestre et chantés par Angelo de Leonardis, Paolo Candido et Anna Maria Stella Pansini, les oeuvres des camps suivantes :

  • 1er et 2e mouvements de la sonate pour violon solo de Sandor Kuti (1908-1945)
  • Yidn bay dem drot (juifs derrière les barbelés) composé par un anonyme du Ghetto de Kaunas en 1943, retranscrit d’après le souvenir de Khane Balster
  • Printemps, de Avrom Brodna (?-1943) composé au Ghetto de Vilnius en 1943
  • Berceuse d’Oswiecin de Henryk Leszczynski (123-2009) composé à Mauthausen en 1944
  • Lublin, Lublin composé par un anonyme au camps de Lublin en 1943
  • Chant du désespoir, de Bela Bogaty Lustman (né en 1927) composé au camp de Parschnitz en 1943
  • But dacunge, but maro pekal, chants de Romsdu Burgenland, composé à Auschwitz en 1944
  • Dans les flammes d’Auschwitz, composé par un anonyme à Auschwitz-Birkenau en 1944
  • Par des chemins étrangers, de Leibu Levin (1914-1983) composé à Uchta en 1942
  • l’hymne de Strasdenhof, composé par un anonyme à Strasdenhof. Paroles écrites en yiddish au camp par Mascha Rolnikaite, juive lituanienne alors âgée de 15 ans.
à droite son excellence Liborio Stellino
Donatella Altieri, Francesco Lotoro et Dominique Losay

Tous nos remerciements vont à celles et ceux qui ont permis l’organisation de ce concert. Bien évidemment les musiciens, mais aussi et surtout à Madame Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, à Monsieur Frabçois Heilbronn, vice-président du mémorial de la Shoah et à Son Excellence Liborio Stellino, ambassadeur de la République d’Italie auprès de l’UNESCO pour leur aide active, leur participation et leur présence.

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Souviens toi d’Auschwitz

Au lendemain de la journée internationale du souvenir des victimes de l’holocauste et du concert donné à l’UNESCO sous la direction de Francesco Lotoro, souvenons-nous d’Auschwitz :

Emile Kaçmann, né le 16 février 1914 à Budapest, émigre à Paris bien avant la guerre. Il étudie sous la direction musicale de Léon Algazi, son professeur, mentor puis ami.
Arrêté par la Gestapo en mars 1944, il est interné au camp de Drancy puis déporté à Auschwitz, par le convoi no 71, en date du 13 avril 1944. Il survit en échappant « miraculeusement » aux marches de la mort.
De retour à Paris, il est engagé à l’Union libérale israélite de France, à la synagogue du 24 rue Copernic dans le 16e arrondissement en 1946.
Il reste le hazzan (officiant, chantre) de la synagogue Copernic, durant 45 ans, jusqu’en 1991. Avec un registre vocal exceptionnel, il a une très belle voix de basse chantée.

Le chant « souviens toi d’Auschwitz » a été enregistré en 1967. Il n’est pas à proprement parler une « musique des camps », puisque composée bien après, mais c’est pourtant bien une musique des camps, cependant, car chantée, portée par un rescapé qui appelle au devoir de mémoire. Pas de mémoire en général, mais de ce qu’il a vécu personnellement.

Jean-Michel Kacmann évoque ici, avec nous, la mémoire de son père :

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Mendel Zemelmann, par sa nièce Paulette Najmann

25 janvier : journée international du souvenir des victimes de l’holocauste et concert à l’UNESCo avec la partication de MMC (fondation ILMC)…

Paulette Najman, née en 1931 et qui a passé toute l’occupation à Paris en portant l’étoile jaune, nous parle du contexte dans lequel son oncle Mendel (dit Michel) Zemelman et sa famille ont vécu ou sont morts durant cette période.

Cet entretien video réalisé le 13 janvier 2023 avec Dominique Losay, délégué pour la France de Fondation ILMC (France) est un hommage à Mendel Zemelmann, déporté à Pithiviers en 1941 et assassiné à Auschwitz en 1942.

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Mendel Zemelmann, camp de Pithiviers

25 janvier : journée international du souvenir des victimes de l’holocauste et concert à l’UNESCo avec la partication de MMC (fondation ILMC)…

N’oublions pas Mendel Zemelmann et Izraël Cendorf :

Mendel (dit Michel) Zemelmann est arrivé de Pologne en France en 1931 avec ses parents, frères et sœurs. Il fréquente le conservatoire. Il est violoniste, y obtient un prix. Il joue dans différents orchestres.

Interné au camp « de transit » de Pithiviers en mai 1941, il y compose le chant « Notre courage n’est pas brisé » ( Unzer Mut Vet Nit Gebrokhen) plus connu comme « chant de Pithiviers » dont les paroles sont écrites par son co-détenu Israël Cendorf.

Il sera déporté à Auschwitz le 25 juin 1942 où il décédera le 29 novembre 1942. Sa femme Gusta et leur fille Jacqueline périront également dans les camps.

Seuls survivent une belle sœur et sa nièce, Paulette Najman (née en 1931).

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Soutenir Mémoire Musicale des Camps (MMC)

Cher ami(e), cher(e) proche,

Dans le contexte si étrange dans lequel nous vivons, le devoir de mémoire est essentiel. 

Les guerres, les attentats, les agressions se succèdent les uns aux autres, entourés d’un cortège de révisionnisme historique, de fake news, de désapprentissage de l’Histoire, ce passé qui forge notre présent et notre avenir.

Mémoire Musicale des Camps travaille, en relation avec la fondation « Institut des Littératures Musicales des Camps » : recenser, retrouver, archiver, redonner vie, enregistrer, faire jouer des musiques de tout style, composées dans les camps de prisonniers, de concentration, de déportés et d’extermination.

Quand il était minuit dans le siècle, au milieu des privations, dans la souffrance, parfois devant la mort prochaine, des hommes et des femmes ont traduit leur désir de vie et leur volonté de résistance en composant et quand il le pouvait en jouant , des musiques qui montraient à leurs camarades, comme à leurs bourreaux, qu’ils étaient des hommes, et même quand leur corps était exsangue, que leur esprit lui vivait.

Ainsi « la lumière brillait dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie ».

A quelques jours du 25 janvier, journée internationale de mémoire des victimes de l’holocauste et du concert donné à cette occasion à l’Unesco, dont nous sommes partie prenante, nous faisons appel à votre soutien.

Comme chaque année, nous vous sollicitons car nous avons absolument besoin de votre soutien pour poursuivre notre tâche.

Les dons faits à Mémoire Musicale des camps bénéficient d’un « rescrit fiscal mécénat » validé par l’administration fiscale. Ainsi, après déduction fiscale, un don de 1000 € ne revient au donateur qu’à 300 €. Un reçu fiscal sera envoyé en fin d’année civile.

Particulier, entreprise, institution, merci de votre aide (Naturellement, nous pouvons établir une convention avec les personnes morales).

500 € c’est le coût d’un déplacement de recherche en France (150 € net après déduction)

1000 € c’est le coût d’un déplacement de recherche dans un autre pays européen (300 € net)

1000 € c’est le budget de communication écrite (flyers, plaquettes…) annuel (300 € net)

2000 € c’est le coût d’un stagiaire pour 3 mois (600 € net)

5000 € c’est le coût d’achat annuel de documents (partitions, disques…) (1500 € net)

5000 € c’est le coût de restauration de lots de disques 78 tours ou de cassettes)

10.000 € c’est le coût d’un concert (3000 € net)

                    Pour faire un don cliquez sur ce lien

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Concert de musique des camps le 25 janvier à l’UNESCO

Le 25 janvier, journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’holocauste, se tiendront au Siège de l’UNESCO à Paris une exposition et un concert donnant à entendre des oeuvres composées dans les camps.
 
J’ai le plaisir de vous inviter à ce concert pour lequel Mémoire Musicale des Camps (ILMC) est partenaire de l’UNESCO et qui sera dirigé par le compositeur et chef d’orchestre Francesco Lotoro, par ailleurs président de notre conseil d’orientation.
 
Pour participer, merci de suivre les instructions contenues dans le message de l’UNESCO ci-dessous.
 
Attention ! Pour des raisons de sécurité, le processus d’inscription se fait en plusieurs temps et n’est pas forcément très intuitif. Soyez attentif et patient.
 

Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste

CÉRÉMONIE COMMÉMORATIVE ET CONCERT

25 janvier 2024, 18h30 – 19h45 (ouverture des portes à 17h30), Siège de l’UNESCO, Paris, Salle I

L’UNESCO commémorera les victimes et les rescapés de l’Holocauste au travers d’une cérémonie et d’un concert spécial donnant à entendre des œuvres musicales composées dans des camps de concentration et des ghettos. 

Le compositeur et chef d’orchestre italien Francesco Lotoro a consacré des années de recherche à étudier des compositions créées et interprétées sous les persécutions nazies, qui sont autant d’exemples bouleversants de la persévérance de l’esprit humain face à l’horreur. L’orchestre reprendra ces mélodies sur scène, accompagnées de témoignages de rescapés. La cérémonie inclura également des prières juives traditionnelles en mémoire des victimes de l’Holocauste, dont un récital de Kol Nidre (Tous les vœux) sur un violon utilisé dans le camp d’Auschwitz-Birkenau.

Nous vous prions de bien vouloir vous inscrire ici pour participer à l’évènement.

La commémoration de 2024 est soutenue par les Délégations permanentes de l’Allemagne, de la Belgique, de l’Italie et de Monaco auprès de l’UNESCO. 

Nous profitons de cette invitation pour vous rappeler que notre association ne fonctionne et ne vit que grâce à votre soutien, que vous soyez un particulier, une association, une association, une entreprise. Nous avons vraiment besoin de votre aide.
 
Notez que Mémoire Musicale des Camps a obtenu un avis favorable de l’administration pour un « rescrit fiscal mécénat », c’est à dire que pour un don réalisé de 300 €, par exemple, le coût réel pour le donateur après déduction fiscale est de 100 €. Ceci est valable pour les particuliers comme pour les entreprises.
 
Pour faire un don, suivez ce lien. Merci de votre aide :
 
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Somos los tristes refugiados (Argelès sur mer, 1939)

Le 26 janvier 1939, Barcelone, le dernier bastion de la République espagnole tombe face aux assauts des insurgés franquistes.

Commence alors la « retirada », l’exil vers la France des combattants républicains et des civils qui veulent fuir la dictature. En quinze jours, en plein hiver, 500.000 personnes, 200.000 combattants, soldats et miliciens et 300.000 civils rejoignent la France, le plus souvent dans des conditions épouvantables, en passant par le col du Perthus.

Cet afflux massif de réfugiés « déborde » les autorités françaises qui n’ont rien anticipé et ne savent que faire, en même temps qu’elles craignent que les Pyrénées Orientales ne deviennent une base arrière pour des actions républicaines en Espagne.

Les réfugiés sont ainsi répartis dans une douzaine de camps dans les Pyrénées Orientales, camps qu’on appelle aujourd’hui « camps de regroupement » ou « camps d’internement » mais qui étaient nommés jusque 1941 au moins, très officiellement, « camps de concentration ».

Le camp d’Argelès occupe une place particulière dans ce dispositif. C’est le plus important : on y entasse, dès janvier 1939, dans le plus grand dénuement, plus de 100.000 réfugiés, très majoritairement des combattants. Il fermera en 1941 avec un transfert des réfugiés de la Retirada dans d’autres camps.

Le chant « somos los tristes refugiados » dit parfois « chant d’Argelès » a été écrit, en captivité au camp d’Argelès, par un réfugié républicain espagnol aujourd’hui anonyme sur un air de Tango « esta noche me emborracha » composé par Enrique Santos Discépolo.

Des versions du tango original chantées par Carlos Gardel ont été célèbres.

le texte en espagnol :

Somos los tristes refugiados
a este campo llegados
después de mucho andar,
hemos cruzado la frontera
a pie y por carretera
con nuestro ajuar

Mantas, macutos y matelas
dos latas de conservas
y algo de humor,
es lo que hemos podido salvar
después tanto luchar
contra el fascio invasor.

Y en la playa de Argelès sur Mer,
nos fueron a meter
¡ pa no comer!

Y pensar que hace tres años
España entera
era una nación feliz,
libre y prospera;
abundaba la comida,
no digamos la bebida,
el tabaco y el “parné”.

Había muchas ilusiones
la paz en los corazones
y mujeres a granel…
Y hoy, que ni cagar podemos
sin que venga un “Mohamet”,
nos tratan como a penados
y nos gritan los soldados…
¡ Allez!… Allez!

Vientos, chabolas incompletas,
ladrones de maletas,
¡ arena y mal olor!
mierda, por todos los rincones,
sarna hasta los cojones,
¡ Fiebre y dolor!
Y alambradas para tropezar,
de noche al caminar
buscando tu “chalet”
y por todas partes donde vas,
te gritan por detrás…
¡ Allez!… ¡ Allez!…
Y si vas al “barrio chino”,
estas “copado”,
Te quedas sin un real…
¡ y cabreado!

Tres cigarros mil pesetas
y en el juego no te metas
porque la puedes “palmar”
y si tu vientre te apura
y a la playa vas, oscura,
te pueden asesinar…
En mal año hemos venido,
no sabemos ya que hacer,
cada día sale un “bulo”
y al final de dan por el c…

¡ Allez!… ¡ Allez!…

… et en français : 

Nous sommes les tristes réfugiés
Dans ce  camp  arrivés
Après avoir beaucoup marché
La frontière avons passé 
A pied et par la route
Avec notre balluchon.

Couvertures, sac à dos et matelas,
Deux boites de conserve
Et un peu d’humour,
C’est tout ce que nous avons pu sauver
Après tant de lutte
Contre l’envahisseur fasciste.

Et ils nous ont parqués sur la plage d’Argelès-sur-Mer
Sans rien à bouffer!

Et dire qu’il y a trois ans
L’Espagne était un pays heureux, 
libre et prospère ;
La nourriture était bonne, 
sans parler des boissons, 
du tabac et du pognon.

Nous avions tant de rêves,
La paix dans nos cœurs
Et des femmes à gogo…
Et maintenant, on ne peut même pas aller chier
Sans qu’un « Mohamed »
Ne nous traite comme des condamnés
Et que des soldats nous crient
Allez, allez !!

Vent, cabanes délabrées,
Voleurs de valises,
Le sable et les odeurs insupportables !
De la merde partout,
La gale jusqu’aux cou...,
Fièvre et douleur !

Les barbelés qui s’accrochent
La nuit quand tu cherches ton « pavillon »,
Et où que tu ailles
On te crie par derrière
Allez, allez !!

Et si tu vas au "quartier chinois",
T'es foutu
Tu t'retrouves sans un sou
T'es emmerdé !


Trois cigarettes mille pesetas,
Ne te lance pas dans les jeux
Parce que tu peux passer l'arme à gauche, 
Et si ton ventre a des besoins
Ne t'aventure pas sur la plage obscure
Car tu te fait trucider...


Nous ne sommes pas venus au bon moment,
On ne sait pas quoi faire, 
Chaque jour un ragot
Et à la fin tu l'as dans le c...
Allez, allez !!
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aidez à la restauration des disques issus du camp de prisonniers de Zonderwater

Camp de prisonniers de Zonderwater (Afrique du Sud)

Nous sommes heureux et fiers d’avoir acquis les 10 disques 78 tours Shellac contenant les enregistrements réalisés par les musiciens italiens prisonniers de guerre internés pendant la Seconde Guerre mondiale au camp de Zonderwater (Afrique du Sud).

Zonderwater était le plus grand camp de prisonniers militaires construit par les Britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale. Entre 1941 et 1947, il a accueilli plus de 100 000 soldats italiens capturés par les Alliés.

Le maréchal Giuseppe Filippi y a écrit l’Hymne du prisonnier de guerre et en 1942 Carlo Alberto Scoppetta y a écrit le Canto del prigioniero di guerra et Amor di sogno (Amour de rêve pour voix et piano). Des compositeurs prisonniers de guerre comme Salvatore Giammello, Amleto Greco, Aldo Buttiglione, Michele Mineo, Filippo Cristofori et Salvatore Caruso ont écrit des œuvres pour piano, de la musique vocale, de la musique de chambre, des chansons, des pièces religieuses et des arrangements d’opéras…

En 1946, après la fin de la guerre et en attendant leur rapatriement, Martucci, Almangano et d’autres musiciens italiens internés à Zonderwater enregistrèrent un vaste répertoire pour piano, piano et violon, guitare et autres instruments dans un studio d’enregistrement monté par les autorités britanniques juste à l’extérieur du camp.

Ces enregistrements furent édités en décembre 1946 dans les studios de Gallo Recording à Johannesburg. Ils sont en mauvais état.

Merci d’aider à leur restauration en versant votre contribution ici :

https://www.helloasso.com/associations/memoire-musicale-des-camps/collectes/achat-de-disques-et-de-partitions.

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Federico Orsolino, stalag X A Sandbostel

Durant l’été, la fondation ILMC – Mémoire musicale des camps, s’est rendue  à Gênes pour rencontrer Paolo Orsolino, fils du guitariste et compositeur Federico Orsolino.

Federico Orsolino fait partie des musiciens les plus importants de la scène de la guitare italienne.

Ancien officier de la division Pasubio lors de la désastreuse expédition de l’ARMIR en Union soviétique, Orsolino retourna en Italie mais le lendemain de l’armistice entre l’Italie et les Alliés, il est fait prisonnier par les Allemands et interné à Kustrin, plus tard à Sandbostel et enfin à Wietzendorf.

Pendant son internement, il a écrit de nombreuses oeuvres pour guitare.
En ce domaine, il a été un promoteur faisant autorité en ce qui concerne la guitare à sept cordes avec l’ajout d’une 7e corde de basse (différente de la guitare à sept cordes utilisée en Ukraine et en Russie).

Très populaire en Russie et en Ukraine bien avant de connaître un engouement international, l’instrument est devenu dès son introduction à la fin du XVIIIe siècle par Andreï Ossipovitch Sikhra (1773-1850), l’instrument russe par excellence en raison de ses sept cordes (ré, si, sol, ré, si, sol, ré) avec un accord ouvert, soit un quart parfait plus bas que l’accord à six cordes, parfaitement compatible avec les chansons et danses folkloriques nationales généralement composées dans la tonalité majeure.

De nos jours, c’est probablement le groupe de nu-metal Korn qui a vraiment popularisé la guitare à 7 cordes. Avec leurs guitares à 7 cordes de chez Ibanez accordées en La (La-Ré-Sol-Do-Fa-La-ré), les guitaristes de Korn jouaient des riffs relativement simples mais très accrocheurs.

Au-delà de la période d’internement et de la beauté de sa production musicale des camps de prisonniers, toute l’œuvre de guitare de Federico Orsolino se doit d’être promue et diffusée à l’international. 

Egalement joueur et compositeur  de mandoline et de luth, auteur d’une rare Sonate pour guitare et d’une méthode d’enseignement de son instrument, la mémoire de Federico Orsolino perdure : cette année la capitale de la Ligurie a accueilli le 1er concours de guitare qui porte son nom.

Frederico Orsolino
Paolo Orsolino
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